REACH: le conseil des ministres s'exprime: Inquiètudes
Après le vote des eurodéputés, mi-figue mi-raisin, le conseil des ministres s'exprime.
Le Parlement européen a voté en novembre pour l’élimination des substances chimiques dangereuses mais avait cédé sous la pression des industriels en ce qui concerne l'enregistrement des substance. Le 13 décembre c'était au tour du conseil des ministres de s'exprimer... on pouvait craindre le pire... on est pas loin de l'avoir eu!'exprime sur REACH. Résultats: l'avenir s'assombrit .
Le Conseil soutient la plupart des pires propositions du Parlement européen tout en ignorant les éléments les plus positifs de sa position
Exigences à la baisses. Les exigences de données ont été réduites à tous les niveaux, et plus particulièrement pour les substances comprises en 1 et 10 tonnes. La procédure d’autorisation n’a été renforcée que pour quelques substances, l’information des consommateurs reste insuffisante, et la mise en place d’un véritable devoir de vigilance des entreprises a été complètement abandonnée.
Intêrets économiques à court terme. Ceci fait pencher la balance des négociations sur REACH en faveur des intérêts économiques de court-terme, au détriment de considérations de long terme mettant l’accent sur la protection de la santé et de l’environnement.
Un rendez-vous manqué. L'UE avait l'opportunité avec REACH de protéger la santé du citoyen et l’environnement contre les produits chimiques dangereux, l’industrie a réussi à convaincre le Conseil. Des milliers de substances toxiques pourront ainsi rester sur le marché, pratiquement sans qu’aucune information sur leurs propriétés et leur impact sur l’environnement et la santé ne soit fournie. Et les produits chimiques les plus dangereux pourront être autorisés, alors même que des alternatives plus sûres existent et sont disponibles.
"Le Conseil fait donc un beau cadeau de Noël à l’industrie chimique, laissant les citoyens dans l’ignorance. Cette décision compromet sérieusement l’efficacité du futur programme REACH, et ce avant même qu’il ne voit le jour.", commente Marie-Isler Béguin, eurodéputé des verts.
Le conseil des ministes avait l'occasion de renforcer la position du parlement... il ne l'a pas fait, on ne peut que le regretter
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